Chroniques d'un Quadra T1 : Ceci, n'est pas une histoire d'amour by Eddy Gomis

Auteur:Eddy Gomis [Eddy Gomis]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: auto-édité
Publié: 2024-01-15T23:00:00+00:00

Chapitre 10

Épouse-moi si tu peux !

Je crois bien que la toute première fois où nos regards se sont croisés, que nous avons échangé un sourire, que j’ai senti son parfum, que je l’ai observé se mouvoir dans l’espace qui était le sien, j’ai su instantanément une chose :

J’aurais épousé cette femme sur-le-champ, si on m’avait posé la question.

Vous pouvez me prendre pour un fou, mais c’est exactement ce que j’ai ressenti.

On appelle cela un coup de foudre, il parait !

Ce qui est assez amusant, voyons les choses comme cela à ce stade de ma vie, c’est cette réflexion que m’a faite une très bonne amie à ma sœur, il y a de cela quelques mois, à l’occasion de l’anniversaire de mon neveu.

Étant célibataire, elle est allée voir mon père et a vanté ses qualités, non sans humour, en lui disant que comme j’étais un peu fou, et que je les épousais toutes, c’était peut-être sa dernière chance, de ne pas finir vieille fille.

Ça m’a fait beaucoup rire, mon père un peu moins.

Chacun de mes divorces contribue à le vieillir un peu plus.

Disons que je lui fais vivre la vie qu’il n’a pas vécu.

On se rassure comme on peut !

Mais qu’il s’agisse de Nathalie ou bien d’Élodie, je ne regrette en rien mon engagement auprès de chacune, ce que je regrette en revanche, et c’est moins dommageable pour la première, c’est qu’à elles deux, elles ont contribué à détruire l’image que je pouvais avoir de la gent féminine.

Si certaines autres expériences auprès de vous, mesdames, et je pense, notamment à Stella et plus récemment Laurine, ont réussi à rééquilibrer la balance, on est quand même, sur quatre relations longues, à un cinquante / cinquante.

Cela revient à une chance sur deux.

À savoir que celles qui se sont le mieux comportées, je ne suis pas resté avec.

Donc au final, je suis autant fautif que les profils névrosés en question, à des degrés certes moindres, en ce qui concerne Nathalie.

Mais l’heure n’est pas au bilan, mais plutôt à ses causes, puis ses inévitables conséquences.

Cette envie qu’elle soit mienne, qu’elle porte mon nom et que nous construisions l’avenir main dans la main, avec nos filles, je l’ai eu assez rapidement, et pour deux raisons.

L’une un peu conne, l’autre un peu plus romantique.

Ce qu’il fallait savoir avec Élodie, c’est que par deux fois, on avait tenté de lui passer la bague au doigt.

La première fois, je n’ai eu que peu détail, mais par élimination, je miserai sur le fameux petit ami violent. Étant dans le contrôle, selon les dires de mon démon, cela tombait forcément sous le sens.

La deuxième fois, par contre, il s’en est fallu de peu.

Et il s’agissait de Marc, le père de sa fille.

Logique en même temps.

Tout était prêt.

La robe, le costume, les alliances, la salle.

Le packaging complet et cela ne l’a pas empêchée de le planter, juste avant ou juste après la Saint-Valentin.

De ce qu’elle m’en a raconté, c’était entièrement son idée à lui, et que quelque part, il avait ce côté un peu « princesse » de vouloir une cérémonie parfaite.

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